Le nombre de Zones de Présence Permanentes (ZPP) progresse de manière continue affirmant la dynamique de la population en matière de renouvellement des groupes sociaux, malgré un fort taux de mortalité. Ainsi, l’espèce poursuit sa conquête de nouveaux territoires, particulièrement en périphérie immédiate de l’aire de présence alpine et dans le Grand Est. On assiste par ailleurs au comblement de quelques zones interstitielles entre les territoires des meutes, notamment dans les Alpes du Sud. Hors des territoires alpins et provençaux, seule la meute jurassienne du Marchairuz est détectée. Aucune nouvelle meute n’est installée hors du grand quart sud-est de la France. La dynamique de colonisation semble active au nord du massif alpin, sur l’arc méditerranéen et à l’ouest des Préalpes. Pour le massif central, cette expansion apparait comme particulièrement aléatoire malgré plus de vingt ans de présence continue de l’espèce. Le développement de l’espèce sur des ZPP éloignées du noyau de population alpine demeure particulièrement incertain en l’absence d’installation de meute sur ces territoires. L’implantation durable du loup, au-delà du croissant historique, dépend de la survie de quelques individus en phase de dispersion,  phénomène continu mais visiblement de faible intensité.

Le ralentissement de la progression démographique se confirme, avec un effectif moyen en sortie d’hiver 2020-2021 à 624 individus (intervalle de prédiction relativement important, compris entre 414 et 834) et un taux de croissance annuel brut qui s’établit à 8 % contre 9 % l’année dernière.

Enfin, le déploiement du réseau sur l’ensemble du territoire national malgré la situation sanitaire assure une capacité de détection de l’espèce optimale, tout en favorisant la remontée régulière d’informations sur les territoires historiques. Le volume, toujours à la hausse, des informations traitées démontre sa vitalité pour le suivi de cette espèce à grande échelle.

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